La Souterraine.
Eglise de Soubrebost.
Saint Roch est quasiment toujours représenté
en compagnie du chien
qui lui apportait les nourritures terrestres, le pain,
lorsque, réfugié dans la forêt, il était atteint de la peste.
Dans les plus belles représentations,
il est aussi accompagné de l’Ange
qui lui prodigue les nourritures célestes,
l’eau d’une source pour étancher sa soif et soigner sa blessure.
A l’église de Soubrebost, il en va tout autrement :
Fait rare, voire exceptionnel, saint Roch n'est accompagné ni de l'ange, ni du chien et, de plus, il remonte le pan de sa robe quasiment jusqu'à l'aine : le bubon de la peste a disparu.
Généralement il ne dévoile que le haut de sa cuisse pour montrer sa plaie.
Parfois, par pudeur, la plaie transparaît sous le vêtement qui cache la cuisse.
Est-ce dire qu'il affirme sa guérison d'une part et son autonomie de l'autre, puisqu'il n'a plus besoin ni du secours terrestre, le pain apporté par le chien, ni du secours céleste, les soins apportés par l'ange ?
"Seul Dieu peut dévoiler sa jambe ou permettre à ses Saints de le faire", disent les textes.
Ces deux images illustrent le chemin de l’être humain qui,
coupé de la Source de Vie par un ego séparateur,
souffre la maladie et la mort,
les pires pestes étant non celles du corps mais de l’âme.
Assumant la Matière, rétablissant le Lien entre les énergies telluriques, terrestres, les nécessités du corps, et les énergies célestes, cosmiques, la vie de l’Esprit qui les féconde, l’humain est en voie de réalisation
pour atteindre à l’Homme Parfait (c’est-à-dire « fait par »)
à l’image du Créateur.
"Qui suis-je sur le Chemin ?
Je suis une parcelle de la matière
engendrée à l'Autonomie de la Conscience...(1)"
(1) Platon le Karuna, Le Secret de la Roche aux 9 marches, Les Editions de la Promesse, 2008, p. 91.
L'image de saint Roch se trouve symboliquement dans cette humble église, entre sainte Marguerite issue du dragon à sa droite et sainte Barbe tenant sa tour-athanor à sa gauche...
Voir sur le site http://vivrevouivre.over-blog.com/ : LA TRIPLE IMAGE DE ST MICHEL ET LA VIERGE NOIRE DE SOUBREBOST
L'Association "Les Amis de Compreignac" évoque encore la fin de la peste de 1631 :En septembre 1630, un étranger de passage était mort de la peste à l’Hôtel des Trois Anges à Limoges. Après Limoges, Compreignac et ses environs furent atteints par la peste qui faisait des ravages effrayants.
Ceux qui restaient encore voyant leur impuissance à combattre la peste, promirent de construire une chapelle à saint Roch si le mal cessait. A la suite de la procession du 16 août 1631, l’épidémie s’arrêta. La chapelle fut construite et subsista jusqu’à la Révolution.
Actuellement, la coutume est reprise de déposer des fleurs au pied du monument érigé en souvenir, à La Roche, situé à deux kilomètres de Compreignac.
Jabreilles-les-Borde.
Eglise Saint-Martial.
Jourgnac
L’église SAINT-Pierre-ès-Liens, simple à l'origine,
à nef unique,
accueillait jadis six confréries dont celle de Saint Roch.
Dans l’église, une belle statue de saintRoch,
avec l’ange et le chien,
datant de la deuxième moitié du17e siècle.
© photo g. s.
Il existe aussi un sentier saintRoch dans le village.
A la Croix de Sant Roch, chaque année,
le dimanche qui suit le 15 août,
le prêtre bénit les animaux présents
pour les préserver des maladies et des épidémies,
après la célébration d'une cérémonie religieuse.
(Croyances et rites populaires,
James Eveillard, Patrick Huchet, Editions Ouest-France, 2006, p. 67)
Saint-Léger la Montagne,
église paroissiale.
Cathédrale de Limoges.
Eglise Saint-Michel-des-Lions, Limoges.
Collégiale de Saint-Junien,
statue polychrome.
Saint-Léonard-de-Noblat.
Les Chemins de saint Roch dans le Boubonnais,
Eglise de Souvigny lors de la fête médiévale.
Dans cette église, un beau vitrail de sainte Marthe
domptant le dragon
Dans la cathédrale de Moulins
Mais Moulins a aussi un vitrail dédié au martyr de sainte Barbe,
patronne des alchimistes
Le culte de sainte Barbe,
patronne également des mineurs,
se retrouve dans les pays miniers du Bourbonnais :
Noyant-d'Allier, Tronget, Le Montet.
A 6 km au nord, en l'église de Saint-Menoux
Saint-Menoux est célèbre pour son "débredinoire"
Saint Menoux a la réputation de guérir
les berdins ou bredins,
c'est-à-dire les simples d'esprit.
Pour guérir des maux de tête,
on passe la tête dans la cavité creusée
dans le sarcophage.
Mais attention !
"Il ne faut pas être superstitieux"
prévient une inscription !
&&&
En allant vers Bourbon-l'Archambault,
la chapelle saint Roch d'Autry-Issards
Eglise de Bourbon-l'Archambault
Dans l'église, une belle sculpture de saint Georges maîtrisant le dragon.
Au nord-est de Bourbon-l'Archambault,
l'église de Saint-Plaisir
Entre Bourbon-l'Archambault,
et Cosne-sur-Allier,
la chapelle saint-Roch d'Ygrande
Circuit au sud de Souvigny
Eglise de Besson
Eglise de Besnay-sur-Allier
Eglise de Cressanges
Eglise de Tronget
Eglise de Meillers
A Meillers se trouve l'une
des plus anciennes vierges noires
du Bourbonnais
Au sud de Meillers, à Noyant-d'Allier,
des Français originaires d'Indochine
ont construit un extraordinaire Temple
dédié au Bouddha, la Pagode.
A l'entrée, les vérités essentielles
sont rappelées sur un petit panneau :
- Le Bouddha n'est pas un Dieu.
- Tout être humain peut ateindre l'état de Bouddha.
-Il existe des représentations féminines du Bouddha
car, lorsqu'on atteint l'Eveil,
on se trouve au-delà du masculin et du féminin.
A l'ouest de Souvigny, Gipcy
Eglise de Chasteloy
Un châpiteau de cette église
Mais c'est un lieu de culte à saint Principin
qui marcha avec sa tête coupée
du gué à l'église pour y déposer sa tête sur l'autel.
Photos Alexandrine V.
Courrier du 22 août 2007 :
Merci, pour cette Invitation au voyage dans le Bourbonnais....
Installé là-bas, je ne manquerais de pérégriner sur les chemins de Saint Roch.
M. T.
Bozouls : église romane Saint-Fauste
"Voici le saint Roch de l'église Romane
Sainte-Fauste à Bozouls :
le plan est large...mais l'exterieur du cadre
(cette décoration florale ) transcende l'image,
l'équilibre est ainsi donné dans un juste contraste
entre exterieur et interieur , me semble-t-il."
Alexandre G.
Eglise de Laguiole: rétable
L'or qui le revêt et l'entoure signifie qu'il a été guéri de la peste et qu'il a accompli son alchimie à l'intérieur de la grotte où, malade, il s'était réfugié. Il avait alors reçu l'aide de l'Ange et du chien.
"Seule Dieu peut dévoiler sa jambe, ou permettre à ses saints de le faire", affirme les "Dits de saint Roch".
Eglise de Champs-sur-Tarentaine
Source guérisseuse située en Haute-Loire
mais rattachée à la chapelle de Lajo, en Lozère.
Le col est situé à la limite de la Haute-Loire et de la Lozère,
en plein coeur de la Margeride. La source est située en Haute-Loire, alors que la chapelle est en Lozère, suite à une entente entre les deux évêchés, celui de Mende et celui du Puy. Il y a, derrière la statue, une très ancienne pierre à cupule (ou pierre à sacrifice) ce qui prouve que le culte a été récupéré par les chrétiens justement à cause de ce pélerinage à la source. Il y a également, pas loin de la source,de l'autre côté de la route, les vestiges d'une très ancienne construction, sûrement un refuge tenu par des moines au Moyen Age, un "hospitalet". Ce col, il n'y a pas si longtemps portait le nom de '' l'homme mort"... Quand souffle la mézarde lur la neige glacée,il ne fait pas chaud dans ce coin !
A Chassagnes-Hautes, le jour de la saint Roch, du vin, de l’avoine et du seigle étaient bénits à la messe. L’avoine et le seigle mangés par les animaux éloigneraient d’eux toute maladie. Après la messe, le prêtre allait dans les prés bénir les troupeaux et jusqu’aux tourterelles dans leur cage.
Besson, église St Martin,
Bois doré, XVIIe siècle
d'après : http://www.lesmees.org/saintroch/saintroch.html
Saint Roch ne porte aucun attribut traditionnel.